S’il y a bien un outil dont je suis complètement fan et que j’ai systématiquement introduit dans mes process de gestion de projet, c’est sans conteste la carte heuristique, appelée aussi “carte mentale” ou bien “mind map” dans sa version internationale :).

Elle peut être utilisée comme point de départ pour absolument toutes les matrices que vous pouvez être amené·e à produire, d’autant plus si vous n’êtes qu’à la phase de réflexion (elles peuvent également s’avérer très utiles pour votre organisation personnelle du quotidien, mais ne nous égarons pas 😉 !).

Pour revenir à son application dans un cadre professionnel, si la chefferie de projet digital n’est pas dispensée de produire des livrables, la multiplication des outils et supports n’est pas une fin en soi. Avant de réaliser votre matrice ou d’utiliser un nouvel outil, il est impératif de vous poser les bonnes questions, à savoir, cela va-t-il réellement servir le projet dont nous avons la charge ? De plus, ces livrables sont-ils destinés à une consultation interne ou doivent-ils faire l’objet d’une mise en forme pour votre client ?

La mind map est intéressante à tous points de vue, à commencer par son caractère décomplexant, tant son utilisation nous invite à nous désolidariser de toute contrainte. On déplace les éléments comme on le souhaite et on met de l’ordre dans nos idées.

Il n’y a pas de format particulier à respecter et le plan de travail est infini (dans sa version digitale du moins car coller des post-it dans une pièce dépendra évidemment de son volume ;)).

Vous commencez avec ce qui vous vient en tête et organisez votre réflexion et sa construction au fur et à mesure que vous alimentez votre outil.

Ainsi, prenons l’exemple d’un projet de site (e-commerce ou non), rien ne vous empêche d’avoir, réuni sur le même espace, un début de product backlog avec vos users stories, le périmètre de votre projet, un inventaire des risques, pourquoi pas y ajouter un profil condensé des vos personae, voire même un premier parcours utilisateur/client (customer journey map). Tout est permis !

L’intérêt de cette approche c’est qu’elle est à la fois visuelle et compréhensible de tous, et c’est le plus important ! Ensuite à vous de choisir quelle(s) matrice(s) vous produisez pour approfondir le sujet ou lui conférer un caractère plus formel, plus officiel.

Côté application, mon choix s’est porté sur l’outil Xmind que je trouve déjà particulièrement bien conçu dans sa version gratuite qui permet de stocker vos maps sur le cloud (ex. Google Drive) mais également de partager un lien (public dans la version gratuite) aux différentes parties prenantes du projet. De plus, la version de bureau vous permet de générer un PDF de votre map si vous souhaitez la joindre en annexe à votre dossier de conception par exemple.

Évidemment, cette approche n’engage que moi, il en existe un grand nombre.

Et vous quelle est votre méthode ?